S’écrire puis effacer

Juste quelques mots : "J’écris avec mon corps". Les 6B écrivent en musique et ont en tête les séances de danse avec Line.

Puis, d’autres mots : "J’efface" ou "Je m’efface". Les 6B poursuivent leurs textes, le recomposent.

Découvrez, lisez puis écoutez ces poèmes, tous différents et percutants !

1.

J’écris avec mon corps
Je m’écris avec mes doigts de pied
J’écris avec mon corps faible
Je m’écris avec ma tête
J’efface le sol avec mes mains
Je griffe le sol avec mes ongles
Je me griffe avec mes ongles
Je m’efface avec mes mains

Le corps d’Adrien G.

2.

J’écris avec mon corps
Sur le sol froid et dur
Ma vie en partant de la fin
Sur une douce chanson
Que seul un dieu aurait pu composer
Avec les objets divins,
J’efface tous les malheurs de ma vie
Et les catastrophes du monde

La vie à l’envers d’Adrien L.

3.

J’écris avec mon corps
Je ris, je me plie
Je me fie à ma vie
Je dis, je pense, j’écris
Mais à chaque fois j’efface
Alors, j’efface toute ma vie
Il faut que j’avance mais je pense
A chaque pas, j’ai l’impression qu’on m’écrase
Qu’on m’efface

L’effacement d’Adrien P.

4.

J’écris avec mon corps au sol.
J’écris avec mon corps, mon corps, mon corps.
J’écris et je raye mon corps.
J’écris une partie de moi avec mon corps.
Il faut que j’efface mon corps petit bout par petit bout
Car je ne vais pas arriver à m’effacer tout entier

Le corps d’Alexandre petit bout par petit bout

5.

J’écris avec mon corps
Mais mon corps ne va pas aller loin parce que je le raye de ma liste
Mais j’ai encore de l’espoir de vivre.
Il faut que je m’efface avant que le mal n’arrive pour me tuer.
J’efface ma piste et puis après je m’éclipse au plus loin de jamais

La piste d’Aurélien

6.

J’écris avec mon corps l’alphabet sur le sable puis j’efface tout
Et je recommence mais sur la mer cette fois
Tout cela pour passer le temps et attendre la mort arriver
Petit à petit, je pars, je me meurs, je disparais.
Dans le néant

L’alphabet de Dorian

7.

J’écris avec mon corps sur les vagues de la mer mais les lettres flottent, se cognent les unes sur les autres
J’écris avec mon corps une danse qui me décrit MOI ! Et pas quelqu’un d’autre.
J’efface tout ce que j’ai fait, ce que j’ai vécu, ce que j’ai souffert
Et je m’efface moi-même au fur et à mesure que les jours, les semaines, les mois passent.

La danse d’Emma

8.

J’écris avec mes mains, mes jambes mais surtout avec tout mon corps
Je raye mon corps et je l’enveloppe pour l’envoyer au loin dans le ciel
J’efface mes empreintes sur le sol
Je me transforme en poussière pour m’effacer plus rapidement

La poussière d’Eva

9.

J’écris avec mon corps quelque chose sur moi et quelque chose de beau
J’écris avec mon corps la danse où je dois sauter, aller au sol et courir
J’efface les mots que j’écris en passant sur le sable
J’efface tout ce qu’il y a autour de moi
Et ce qui m’appartient
Je m’efface au fil du temps
Je m’efface car j’ai peur de tomber du haut de cette falaise

Le vertige de Léa L.

10.

J’écris avec mon corps sur le sol chaud
Et je suis triste
J’écris avec mon corps une silhouette qui veut monter, devenir une autre, plus belle, plus grande
J’écris avec mon corps des gestes brutaux comme une bagarre, des mots qui ne se disent pas comme des gros mots
Sur le chemin, j’efface tout derrière moi et je m’efface en même temps.
Quelqu’un d’autre derrière moi, une ombre qui fait comme moi.

L’ombre de Léa V.

11.

J’écris avec mon corps mais pas grand chose car les mots sont difficiles à trouver de cette manière-là.
J’écris avec mon corps mais je le barre en même temps.
J’écris avec mon corps d’une manière simple, avec quelques mots car l’inspiration ne se trouve pas d’un claquement de doigts.
J’écris avec ou sans mon corps ?
Dur de tout imaginer dans cet endroit, je mets ce qui me vient.
Tout ce que je viens d’écrire, je l’efface et m’efface moi-même.
Je recommence à zéro avec le bruit du clip clop des vaguelettes sur la rive du lac, au beau milieu de nulle part.
C’est calme et à la fois vif.
Dans cet endroit au milieu de nulle part, nulle part, nulle part, nulle part, nulle part, nulle part
J’efface ma vie car il ne veut pas de moi
Mais moi je veux de lui.

L’ailleurs de Léonie

12.

J’écris avec mon corps la mélodie
La mélodie infinie
La mélodie qui dit : OUI
Celle que j’ai dans la tête
Soudain, j’efface cette mélodie
Pour en retrouver une autre
Une qui ne dit plus Oui
Une pleine de sournoiseries.

Le OUI de Paul

13.

J’écris avec mon corps ce qui m’est difficile de dire avec des mots
Je raye mon corps de la surface de la terre car je me sens de trop
J’écris avec mon corps un monde imaginaire où je me réfugie
J’efface les sarcasmes des gens mais je m’efface petit à petit
Je m’efface et efface mes mots, mes pleurs, mes joies au fur et à mesure que je m’approche de mon monde intérieur.

Le monde intérieur de Pauline

14.

J’écris avec mon corps. Des ronds avec mes doigts
J’écris avec mon corps. Un paragraphe avec mes pieds
J’écris avec mon corps. Un petit nuage qui est lumineux avec ma tête
J’efface. Mes ronds avec mes mains
J’efface. Mon paragraphe avec mes jambes
J’efface. Un petit nuage devient noir avec mes cheveux
J’efface mon corps avec mon corps.

Le petit nuage de Raphaël

15.

J’écris avec mon corps
Mais pourquoi ?
Je le détruis sur la mer et tout ce qui bouge
Je répare mon corps avec le sable, les billes, les cailloux et tout ce qui ne bouge plus
Je me construis des chaussures pour mes pieds et des gants pour mes mains
Puis j’efface et j’enlève mes gants
J’efface mes pas sur les nuages et la lune
Je m’efface tout entière et je me reconstruis
J’efface la terre et je reconstruis juste des cailloux, des billes et du sable pour me reconstruire tout entière

Les cailloux, les billes et le sable de Sorenza

16.

J’écris avec mon corps
Avec mes mains
Avec mes jambes
Avec ma tête
Avec RIEN
J’efface ce qui me semble inutile
Je m’efface quand je me sens inutile
Je ne fais rien
Je ne sers à rien
Vraiment à rien

Le slam de Rémi

17.

Je nais avec mon corps
J’écris avec mon corps
Je danse avec mon corps
Je vis avec mon corps
Je dors avec mon corps
J’apprends avec mon corps
Je meurs avec mon corps
Je m’efface avec mon corps
Je m’éclipse
Je disparais sans mon corps
Je dis au revoir avec mon corps

Le cycle de Théophile

Quentin et Sarrah n’ont pas écrit mais ils ont prêté leur jolie voix.

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